Moral en lĂ©gĂšre hausse, mais des discriminations trop prĂ©sentes dans le monde du travail. — UNSA 3S

Moral en légÚre hausse, mais des discriminations trop présentes dans le monde du travail.

😠 Baisse du moral, santĂ© en crise : les salariĂ©s lancent l’alerte

*Améliorer le climat social passe aussi par combattre les comportements racistes et discriminatoires.*

L’indice UNSA du moral des salariĂ©s affiche une lĂ©gĂšre remontĂ©e en cemois d’aoĂ»t 2025, atteignant 5,4/10, aprĂšs deux mois consĂ©cutifs de baisse. Cette progression, timide mais rĂ©elle, traduit une amĂ©lioration globale des perceptions des salariĂ©s sur leur environnement professionnel. Tous les indicateurs se redressent : motivation, satisfaction salariale, Ă©quilibre vie pro/perso, perspectives de carriĂšre et sentiment d’utilitĂ© du travail sont orientĂ©s Ă  la hausse.
Pas Ă©tonnant en cette pĂ©riode estivale, alors qu’une partie des salariĂ©s bĂ©nĂ©ficie de congĂ©s.

Mais cette tendance ne doit pas masquer une rĂ©alitĂ© prĂ©occupante : les discriminations et comportements racistes restent trop rĂ©pandus dans les entreprises et les administrations. Les chiffres recueillis par l’UNSA sont sans appel : presqu’un salariĂ© sur deux a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© tĂ©moin ou victime de propos ou d’actes discriminatoires liĂ©s Ă  l’origine, la religion ou la maniĂšre de parler*. Un signal d’alerte qui ne peut rester sans rĂ©ponse.

*Une dynamique de mieux-ĂȘtre
 Ă  relativiser*

Certes l’indice UNSA du moral des salariĂ©s remonte lĂ©gĂšrement. Cependant ce sursaut reste fragile, car il coexiste avec un ressenti
profond d’inĂ©galitĂ©s, d’exclusions et de discriminations au sein des collectifs de travail. Le vivre-ensemble dans l’entreprise ou dans les services publics est mis Ă  l’épreuve. L’amĂ©lioration du climat social ne peut pas se contenter d’indicateurs Ă©conomiques ou de perception : elle doit inclure la lutte contre les discriminations comme levier important du bien-ĂȘtre au travail.

*Diversité, inclusion : satisfecit global
 à nuancer fortement*

InterrogĂ©s sur leur perception du climat en matiĂšre de diversitĂ© et d’inclusion dans leur organisation,  71 % des salariĂ©s  jugent
l’ambiance plutĂŽt bonne, voire trĂšs bonne (30 %). Seuls 7 % estiment que le climat est mauvais. Des chiffres qui paraissent rassurants. Mais dans le dĂ©tail, les Ă©carts entre secteurs sont frappants. La fonction publique d’État et la fonction publique hospitaliĂšre se distinguent par une perception nettement plus nĂ©gative. PrĂšs de 10 % des agents dans ces deux secteurs estiment que leur environnement de travail est dĂ©favorable en matiĂšre d’inclusion.

Ces chiffres ne sont pas qu’un ressenti : ils se confirment dans les expĂ©riences vĂ©cues.

*Des discriminations fréquentes et banalisées dans certains secteurs*

Au global, 20 % des salariĂ©s disent avoir Ă©tĂ© tĂ©moins ou victimes decomportements discriminatoires ou racistes sur leur lieu de travail, que ce soit occasionnellement ou frĂ©quemment. Et lorsque l’on ajoute ceux qui dĂ©clarent y avoir Ă©tĂ© confrontĂ©s « rarement », le pourcentage de salariĂ©s n’ayant jamais vĂ©cu ou observĂ© de tels comportements tombe Ă  54 %.

Autrement dit, prĂšs d’un salariĂ© sur deux a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  des propos ou actes discriminatoires dans son environnement professionnel. Un sur deux !

Les taux les plus élevés se retrouvent :

  * dans la fonction publique d’État , avec 33 % de dĂ©clarations de discriminations frĂ©quentes ou occasionnelles ;
  * dans la fonction publique hospitaliÚre, avec 28 % .

Ces chiffres, loin d’ĂȘtre anecdotiques, doivent conduire les employeurs publics Ă  une remise en question immĂ©diate et profonde. Comment peut-on garantir un service public Ă©galitaire et accueillant si ses propres agents sont victimes ou tĂ©moins de discriminations au quotidien ?

*Origine, religion, accent : les trois grandes sources de discrimination*

Lorsqu’on demande aux salariĂ©s la nature des comportements discriminatoires qu’ils ont subis ou observĂ©s, trois grands motifs
ressortent*:

  * L’origine ou la couleur de peau , invoquĂ©e par 72 % des victimes ou tĂ©moins ;
  * La religion, citée par 52 % ;
  * La langue, l’accent ou la façon de parler, mentionnĂ©e par 44 %.

Ces chiffres mettent en lumiÚre un racisme ordinaire encore trÚs enraciné dans les pratiques professionnelles. Ils pointent également
l’impact des stĂ©rĂ©otypes linguistiques ou culturels.

Pour consulter l'analyse et les résultats complets : cliquez içi

*Sondage Cluster 17, sur un échantillon de 1041 salariés en activité, représentatif de la population active française